Le président du Pôle civil pour le développement et les droits de l’Homme (PCDDH), Fethi Ben Maammar, a indiqué que le principal constat relevé, lors du scrutin présidentiel dimanche, consiste en l’absence «déconcertante et effrayante» des jeunes qui n’ont pas accompli leur devoir électoral.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, mardi après-midi, Ben Maammar a passé en revue les manquements graves enregistrés dont, selon lui, le non respect du silence électoral et la poursuite de la campagne, notamment, à l’intérieur et dans les environs des centres de vote et l’envoi des SMS aux électeurs les incitant à voter pour un candidat précis.
Le pôle a, également, fait état de la non-neutralité de l’administration et de certains agents dans les bureaux de vote, outre des altercations et échanges violents à l’extérieur comme à l’intérieur des centres de vote entre les partisans des deux candidats, nécessitant l’intervention des agents de police et de l’instance électorale. Parmi les autres manquements relevés, a-t-il avancé, l’apposition de certaines signatures sur le registre des électeurs avant même d’entrer au bureau de vote et la distribution d’argent pour influencer le choix des électeurs.
Ben Maammar a, néanmoins, souligné le respect de l’horaire d’ouverture des bureaux de vote, la disponibilité du matériel électoral et la garantie du vote secret, dénonçant, toutefois, l’interdiction aux observateurs d’être présents dans les cours des différents centres pour constater les éventuelles infractions.