La loi électorale doit être modifiée pour davantage de fermeté dans le traitement des crimes électoraux tels que ceux relevés lors des élections législatives et présidentielle de 2014, a estimé l’association I WATCH.
Lors d’une conférence de presse tenue, mardi, à Tunis, Achraf Aouadi, président de l’association, a mis en garde contre la transformation de ces infractions en une “culture électorale”, particulièrement les tentatives d’influencer les électeurs dans leur choix, le non respect du silence électoral et les actes de violence physique et verbale.
Aouadi a, dans ce contexte, appelé l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) à garantir “plus de transparence” au processus électoral, spécialement le volet financier. Le président de l’association a, également, souligné la nécessité de publier le registre électoral et d’en assurer l’audit externe, précisant que l’utilisation du registre actuel dans les prochaines élections municipales risque de compromettre tout le processus électoral.
Il a fait remarquer que l’opération de vote n’est pas encore adaptée aux spécificités des personnes porteuses de handicap. L’association I WATCH a enregistré “avec réserves” les résultats des élections, précisant que “l’acceptation de ces résultats par le candidat Moncef Marzouki a évité à la Tunisie de graves dérapages”. L’ISIE a réussi l’organisation des élections, particulièrement au 2e tour de la présidentielle, a ajouté Aouadi.