Le public a été nombreux mardi après-midi pour suivre, sur la grande place de la ville de Kébili, la première représentation de la 2ème partie de la trilogie “Bab Al Watan” (la porte de la Nation) du réalisateur Hafedh Khalifa.
Le spectacle, organisé en marge de l’ouverture du festival international des dattes, a mobilisé plus de 80 acteurs, des chevaliers et des têtes d’affiches à l’instar de Dalila Meftahi, Hamadi Mezzi, Kamel Alaoui et abdelatif Bouallagui.
“Cette trilogie aura une troisième partie l’année prochaine sur le thème “la liberté pour la Nation”, a expliqué le réalisateur de cette oeuvre, au correspondant de l’agence TAP dans la région.
Le spectacle raconte une importante partie de l’histoire moderne de la région de Kebili depuis l’année 1857 quand la ville a été incendiée et détruite par Mohamed Hssine Bey jusqu’à l’époque de la colonisation ou encore la période de la lutte pour l’indépendance et l’édification de l’Etat moderne.
Il évoque aussi les événements de l’entrée des colonisateurs dans la région de Nefzaoua en 1882 ainsi que des aspects qui avaient été longtemps occultés de l’histoire de la région, dont la traite des esclaves et leur contribution à la création du tissu associatif ou encore dans la lutte contre la colonisation.
“Cette 2eme partie de la trilogie offre l’occasion pour parler de l’histoire moderne de la Tunisie et pour poser des interrogations sur la vérité de l’affranchissement du pays du joug de la colonisation”, note par ailleurs le réalisateur.
La ville de Kébili a offert un espace adapté à cette grande oeuvre épique axée dans une grande partie sur des tableaux où se concentrent le dialogue accompagné d’un texte poétique décrivant la beauté de la nature, a-t-il encore dit.
“Cette oeuvre a aussi nécessité de grands moyens techniques ce qui commande un plus grand engagement du ministère de la culture pour subventionner ce type de festivals qui contribuent à l’instauration de nouvelles formes artistiques”, a encore soutenu M. Khalifa.