Les affrontements ont repris, lundi, dans la ville de Hammet Gabès, entre les forces de sécurité et un groupe de jeunes qui ont incendié un poste de police et un poste de la garde nationale, lancé des pierres contres les agents de la sécurité et brûlé des pneus, dans les rues et sur les routes.
Les manifestants ont, en outre, incendié le district de la sécurité nationale et détruit tout son contenu et ses équipements et documents, sachant que l’aménagement de ces locaux vient d’être achevé, après son incendie, lors de la révolution, au début de l’année 2011.
Selon des données recueillies, lundi, par le correspondant de l’agence TAP à Gabès, ces mouvements de protestations visent à demander la libération de protestataires arrêtés, dimanche après-midi, à l’issue de la diffusion de résultats de sondages d’opinions autour de l’élection présidentielle par des chaînes TV.
Les forces de sécurité étaient intervenues en faisant usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Le ministère de l’Intérieur a rendu public, lundi, un communiqué dans lequel il “dénonce les agressions gratuites” contre les postes de la police et de la garde nationale, dans la ville de Hammet Gabès, lors de ces mouvements de protestation.
Ce communiqué indique que le ministère n’a aucun lien avec les résultats des élections, ajoutant que les unités sécuritaires agiront conformément à la loi face à toutes atteintes à la sécurité publique. Le ministère de l’intérieur précise, d’autre part, que toutes les unités sécuritaires s’engagent à protéger les rassemblements pacifiques, dans les rues et les espaces publics, à l’issue du scrutin et jusqu’à la publication des résultats définitifs.