Le second tour de l’élection présidentielle n’intéresse pas que les Tunisiens. En effet, plusieurs médias étrangers couvrent cette ultime étape du processus démocratique entamé depuis octobre 2011, soit quelques mois après le renversement de Ben Ali en janvier 2011.
Ainsi, le site algérien liberte-algerie.com, dans son article, rappelant en surtitre que c’est l’«Ultime étape de la phase de transition politique», titre «Tunisie : la présidentielle pour parachever “la révolution du Jasmin”». Pour souligner que «C’est aujourd’hui que les Tunisiens devront trancher l’identité de leur futur président». Et comme pour dire qu’il s’agit d’une élection ouverte, le portail s’interroge : «Qui de Béji Caïd Essebsi, leader de Nidaa Tounes, arrivé en tête lors des dernières législatives, ou du président Moncef Marzouki, qui a géré la transition, sans quelques difficultés, aura les faveurs des Tunisiens?».
Le quotidien français lefigaro.fr, dans un article bien développé sous le titre «Présidentielle: la Tunisie achève dimanche son long marathon électoral», explique: «Les Tunisiens votaient dimanche pour élire leur président après une transition chaotique de quatre ans dans ce pays où les tensions restent vives, un homme armé ayant été tué dans la nuit par des militaires après une tentative d’attaque». L’article revient de long en large sur les tenants et les aboutissants de cette élection, tout en rappelant par ailleurs que le scrutin a été entaché dès la matinée de ce dimanche par des violences. «L’armée tunisienne a tué un homme et arrêté trois autres ayant tenté d’attaquer des militaires gardant une école de la région de Kairouan où était stocké du matériel électoral, selon le ministère de la Défense».
Pour sa part, le portail afrik.com a choisi de titrer sur «… une attaque contre un bureau de fait un mort » à Kairouan. Et d’ajouter: «…Si le porte-parole du ministère de la Défense n’a pas fait de lien avec la mouvance jihadiste dont les attaques ont fait des dizaines de morts dans les rangs de l’armée depuis la révolution, il faut souligner que cette attaque survient quelques jours après que des combattants tunisiens ayant rejoint le groupe Etat islamique, ont revendiqué les assassinats des personnalités anti-islamistes, notamment les opposants Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, tous deux tués en 2013. Ces jihadistes ont aussi appelé les Tunisiens à boycotter le scrutin de dimanche et menacé de nouvelles violences».
La tribune.fr, en titrant sur «Les Tunisiens élisent leur président», écrit: «Jour historique en Tunisie. Quatre ans après la révolution du jasmin, les électeurs tunisiens élisent démocratiquement leur président ce dimanche. Deux candidats s’opposent : le président Moncef Marzouki et le favori Béji Caïd Essebsi, chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounes.
Le vainqueur deviendra le premier chef d’État tunisien élu démocratiquement depuis l’indépendance, en 1956. Habib Bourguiba, le premier président, et Zine el-Abidine Ben Ali, renversé en 2011, avaient constamment eu recours à la fraude ou au plébiscite, et Moncef Marzouki avait quant à lui été désigné à la faveur d’un accord politique avec les islamistes d’Ennahdha».
Lepoint.fr, avec le titre “Les Tunisiens aux urnes pour une présidentielle historique“, écrit : «Les Tunisiens votent ce dimanche pour élire leur président, après une transition chaotique de quatre ans dans un pays où les tensions restent réelles. Les 5,3 millions d’électeurs ont le choix pour ce deuxième tour entre le président sortant Moncef Marzouki, 69 ans, et le favori du vote, Béji Caïd Essebsi, 88 ans et chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounes, victorieux aux législatives d’octobre».
Pratiquement tous les titres des journaux insistent sur le caractère historique et les enjeux de cette élection présidentielle tunisienne. Sans doute, tout au long de cette journée de dimanche 21 décembre 2014 et les prochains, tous les regards des médias mais aussi des politiques seront rivés sur notre Tunisie.
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