Moncef Marzouki, candidat au deuxième tour de l’élection présidentielle 2014, est né le 7 juillet 1945 à Grombalia. Professeur de médecine et militant politique, opposant au régime déchu, Moncef Marzouki est président d’honneur et fondateur du Congrès pour la République (CPR).
Il a fait ses études secondaires en Tunisie et au Maroc avant de bénéficier d’une bourse universitaire en France où il obtient un Doctorat en médecine de la faculté de Strasbourg. Il est ancien interne des hôpitaux en neurologie.
De retour en Tunisie en 1979, il s’engage comme militant à la Ligue tunisienne pour la Défense des droits de l’homme (LTDH) fondée en 1977.
Il est élu membre de son comité directeur en 1985 et vice-président en 1987, puis élu à l’unanimité président de la Ligue en 1989. Il présente sa candidature à l’élection présidentielle du 20 mars 1994 afin de « dénoncer la mascarade électorale et la loi en vigueur interdisant toute candidature non validée par le régime de Ben Ali ».
Arrêté, il est emprisonné jusqu’en juillet 1994, libéré par la suite grâce à l’intervention personnelle de Nelson Mandela. Il a été interdit de sortie de la Tunisie pendant plusieurs années. Marzouki est membre du comité directeur de l’organisation arabe des droits de l’homme au Caire et membre actif de la section tunisienne d’Amnesty international.
Il est président de la commission arabe des droits de l’homme de 1996 à 2000 et porte-parole du conseil national pour les libertés en Tunisie du 10 décembre 1998 au 16 février 2001. Licencié de son poste de professeur de médecine à la faculté de Sousse, il s’installe en France pendant dix ans où il exerce différentes fonctions comme professeur associé et médecin.
Marzouki a publié 16 livres en arabe et 4 en français traitant de la médecine communautaire, de l’éthique, des droits de l’homme et de la démocratisation dans les pays arabo-musulmans. En 2001, il crée le Congrès pour la République (CPR) parti non reconnu par le régime déchu et qui a été légalisé au lendemain de la révolution du 14 janvier 2011.
Le 18 janvier 2011, Moncef Marzouki rentre de son exil et annonce sa candidature à la présidence de la République. Elu membre de l’Assemblée nationale constituante (ANC) aux élections du 23 octobre 2011, dans la circonscription de Nabeul II, Moncef Marzouki est le candidat de la coalition tripartite formée, au lendemain des élections du 23 octobre 2011, par le Mouvement Ennahdha (89 sièges), le CPR (29 sièges) et Ettakattol (20 sièges). Le 12 décembre 2011, il est élu président de la République tunisienne par l’ANC. Il est marié et père de deux filles.