Apres un silence de trois siècles, la grande horloge murale du minaret de la mosquée de Testour a été remise à l’heure samedi, lors d’une cérémonie officielle à laquelle était présent le ministre de la culture Mourad Kakli.
La grande horloge de Testour, construite au 17eme siècle JC par Mohamed Taghrinou, se distingue par la rotation de ses aiguilles à l’envers du mouvement habituel des horloges puisqu’elle tourne de gauche vers la droite.
Un nouveau mécanisme électronique relié à un système satellitaire avait été placé à l’intérieur du minaret tout en préservant l’apparence extérieure du monument.
La restauration de l’horloge murale de Testour, qui avait coûté 10 mille dinars, a bénéficié de la mobilisation de la société civile avec l’appui de la fondation allemande Goethe institut et de la municipalité de Testour.
M. Sakli, qui a salué le rôle joué par la société civile, a appelé à la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel pour dynamiser et enrichir la vie culturelle, touristique et économique de la ville andalouse de Testour.
Les travaux de restauration se sont poursuivis durant plus d’une année. “L’horloge est désormais reliée aux satellites et n’a aucun besoin d’être remontée. Elle continuera de fonctionner durant plusieurs siècles encore”, a assuré Abdelhalim Kondi, ingénieur originaire de Testour.
D’autres espaces et infrastructures ont bénéficié d’une aide du ministère de la culture dont l’aménagement d’un café en face de la mosquée de Testour et locaux pour les groupes de malouf.
Plusieurs activités d’animation ont été programmées pour l’inauguration du projet dont un concert de malouf et la projection d’un documentaire sur la grande mosquée et l’horloge de Testour.
Réalisé dans le cadre du projet “M3EMAROUNA”, l’horloge de Testour compte parmi trois monuments situés entre Tunis et Bejà qui avaient bénéficié de l’appui de l’Institut”, a expliqué à l’agence TAP le directeur du goethe institute.