Le film “Conflit” sera projeté malgré la censure

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Le film ‘‘Conflit’’ de Moncef Barbouch, qui n’a pas été programmé aux 25e JCC, sera projeté prochainement au Palais de Carthage.
Lors de son meeting électoral, dimanche 14 décembre 2014, à la Coupole d’El Menzah, à Tunis, le candidat à la présidentielle Moncef Marzouki a accusé la direction des JCC d’avoir censuré le film, en affirmant que cette décision rappelle «les pratiques de l’ancien régime».

«Ils n’ont pas encore le pouvoir et ont déjà commencé à censurer. Je suis le seul à barrer la route à ces gens et je suis le seul garant des libertés», a-t-il déclaré.
Bande d’annonce du film:

Synopsis

Le 7 novembre 1987, les citoyens Tunisiens viennent d’apprendre la nouvelle : c’est le « changement » tant attendu, la vie s’arrête et l’espoir d’un peuple renait.

Décembre 1990, ces citoyens mettent fin à leur illusions, tous n’était qu’un mirage, ils n’étaient au fond qu’en liberté provisoire, leur vie bascule ; emprisonnement, torture, exil forcé, résidence surveillée et autres exactions ont été commises leur vie s’arrête et le désespoir s’installe.

Directement ou indirectement, plusieurs centaines de milliers de citoyens sont en état de siège, ils sont renvoyés de leur travail, affamés, interdits de voyager…

Le professeur, sa femme Meryem et leurs enfants, Mustapha et des milliers autres vivent tous des moments difficiles, leur vie devient bascule, leur vécu est synonyme de souffrance.

Des syndicalistes, des islamistes, des gauchistes se trouvent côte à côte, ils relèvent le défi et commencent une expérience inédite : le choix de rester debout, combattre et ne pas céder à la tyrannie.

Les enfants, premiers victimes sont touchés dans leur quotidien mais surtout psychiquement, ce qui leur arrive est inexplicable, le drame regagne d’intensité à partir du moment où un nouvel intru rentre après tant d’années d’emprisonnement.

Les blessures se cicatrisent tout doucement et tout un peuple défie sa peur, et se donne rendez-vous, entre autre, avec les héros victimes de notre histoire. Un certain 14 Janvier 2011 à l’Avenue Habib Bourguiba scandant « le peuple veut faire tomber le pouvoir » «Ben Ali dégage».

Une page de l’histoire de la Tunisie se ferme et une nouvelle s’ouvre, les tunisiens viennent de donner de l’imagination à d’autres peuples…

A propos du film

Après la révolution Tunisienne, il est impératif que les années de souffrance d’une certaine frange de citoyens soient en avant scène, des leçons à tirer, des expériences vécues, des images et des paroles doivent mémoriser l’histoire de plusieurs décennies.

Rétablir les droits des victimes directes et indirectes, c’est d’abord, leur donner la parole pour raconter leur calvaire et les mettre sur le début du chemin du pardon, de la justice traditionnelle et peut-être l’oubli. Lancer le débat en vue de jeter la lumière sur ce qui s’est réellement passé, les causes et les conséquences de ces évènements douloureux à un moment de notre histoire.

Le but ultime est de ne plus tolérer aucune atteinte à l’intégrité physique et intellectuelle d’un tunisien.

Le film « Conflit » raconte l’histoire de la vie d’une grande partie du peuple Tunisien victime de ces exactions.