La dernière couverture de Jeune Afrique consacrée à la présidentielle tunisienne, intitulée “Pourquoi BCE doit gagner” (J.A. nº 2812), a suscité de nombreuses réactions. D’étonnement, d’abord, car il est vrai qu’elle exprime une prise de position forte de votre hebdomadaire en faveur de l’un des deux candidats en lice au second tour, Béji Caïd Essebsi, qui affronte Moncef Marzouki, dont tout le monde aura compris qu’il n’est pas notre tasse de thé.
Ce choix, explicité dans un éditorial la semaine précédente, nous l’assumons pleinement. Inutile de revenir une nouvelle fois sur les multiples raisons qui ont motivé cet appel au vote intelligent. Contentons-nous ici de rappeler que la Tunisie a besoin d’un président compétent et d’un homme doté du sens de l’État, et nous pensons que BCE est, des deux candidats, celui qui s’en rapproche le plus. Ajoutons, pour être franc, que la perspective de revoir Docteur Moncef et Mister Marzouki au palais de Carthage nous donne des sueurs froides.