Des représentants de la société civile ont souligné, mercredi, l’urgence d’engager une réforme du système éducatif à travers, notamment, la mise en place de programmes d’enseignement qui inculquent la démocratie et la culture des droits de l’homme.
Lors d’une conférence organisée au siège du syndicat national des journalistes tunisiens sur le thème “la réforme du système éducatifune priorité nationale”, le représentant du réseau “Ahd (pacte) pour la culture civile” et président de l’Institut arabe des droits de l’homme, Abdelbasset Ben Hassan a souligné que ce réseau AHD qui regroupe plusieurs organisations de la société civile a lancé en 2013 une large campagne nationale pour la réforme du système éducatif qui a été couronnée par une série de recommandations.
“Le réseau a adopté une démarche participative qui a associé tous les intervenants (organisations, ministère de l’éducation, experts, enseignants et élèves) au débat sur la réforme du système éducatif lancé dans toutes les régions du pays, a-t-il fait savoir.
Dans ce contexte, Ben Hassan a appelé le ministère de l’éducation à tenir compte des recommandations issues de cette campagne lors de la réforme du système éducatif. Il a, en outre, passé en revue les principales étapes de la campagne pour la période à venir et ses objectifs. De son côté, Néji Bghouri, président du SNJT (membre du réseau Ahd) a parlé du rôle important joué par les organisations de la société civile dans le contexte de la révolution tunisienne.
“Ces organisations considèrent que l’instauration d’une véritable démocratie et de la culture des droits de l’homme ainsi que la rupture définitive avec la dictature commencent par la mise en place d’une culture alternative basée sur les droits de l’homme”, a-t-il dit.
Créé le 10 décembre 2013, le réseau AHD regroupe des organisations de la société civile dont le SNJT, l’association tunisienne des femmes démocrates, la ligue tunisienne des droits de l’homme, l’union générale tunisienne du travail, le réseau euro- méditerranéen des droits de l’homme, l’ordre national des avocats, l’association tunisienne des magistrats et Amnistie internationale.