La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle a mis en garde certains médias contre “la diffusion de discours incitant à la haine et à la violence entre les Tunisiens, compte tenu des conséquences graves qui pourraient en découler”.
Certaines chaînes de radio et de télévision ont pris coutume, depuis le début de la campagne pour le second tour de l’élection présidentielle, de diffuser des reportages comportant des extraits de déclarations qui font l’apologie de la haine et de la discorde entre les Tunisiens”, relève l’instance dans un communiqué mis en ligne, mercredi, sur son site officiel.
Pour la HAICA, le fait de diffuser ce type de discours sans rappeler les règles juridiques et professionnelles qui l’interdisent “constitue un manquement à la déontologie journalistique”, soulignant que “le droit d’accès du citoyen à l’information ne doit pas se transformer en matière à sensation, incitant à la violence et à la haine”.
La HAICA appelle, dans le même communiqué, à traiter de tels discours avec prudence et professionnalisme, “compte tenu de la gravité de leur impact en cette période marquée par la radicalisation outrancière des prises de position et par les tentatives de séduction politique qui sont le lot de la conjoncture électorale présente”.
Elle appelle les responsables des médias audiovisuels à “faire montre de neutralité, respecter l’honneur et la dignité des deux candidats et ne jamais porter atteinte à la vie privée et aux données personnelles”, mettant en évidence “le rôle important que doivent remplir les médias en faveur du succès du processus de transition démocratique”.