Le candidat indépendant au second tour de l’élection présidentielle, Mohamed Moncef Marzouki, a indiqué, mercredi, à Sidi Bouzid, que le “peuple tunisien n’acceptera pas que la contre- révolution assassine la révolution, pour laquelle il a payé un lourd tribut dans le sang des martyrs”.
Présidant un meeting populaire, au stade de la ville de Sidi Bouzid, dans le cadre de sa campagne électorale, il a ajouté que la révolution est un moment historique, où le peuple “s’est débarrassé du passé, pour un lendemain meilleur”, précisant que “la révolution n’est pas une rumeur, mais une opportunité historique pour la reconstruction d’un état pour tous, basé sur les valeurs et la morale”.
Dans ce sens, Marzouki a souligné que la première partie des objectifs pour lesquels s’est sacrifié Mohamed Bouazizi et les autres martyrs a été réalisée, surtout la liberté à travers laquelle, le peuple est devenu “capable de faire face au président de la République et d’exprimer sa colère”.
Pour la seconde partie des objectifs, il a expliqué que le développement constitue la principale revendication des citoyens. Il a précisé que des incitations ont été mises en place pour sa réalisation, au cours des trois dernières années, mais “l’Etat profond a empêché ces réalisations ou les a occultées”.
D’autre part, Marzouki a indiqué que la liberté, qualifiée de principal acquis de la révolution du 17 décembre 2010, est menacée par le despotisme, surtout si une seule partie s’accapare les présidences du gouvernement et de la chambre des représentants du peuple, ce qui rappelle, selon lui, le scénario de 1989.
Il considère que “l’équilibre des pouvoirs est l’unique garant des libertés et, pour cette raison, tout le monde est partenaire dans ce combat pour la liberté, la démocratie et le développement équitable.
“Le 17 décembre demeure un indicateur sur la mutation qualitative qui prépare la Tunisie de demain et la poursuite du militantisme de nos pères et de nos ancêtres”, a-t-il indiqué.