Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies de l’information et de la communication, Tawfik Jelassi a souligné, à l’ouverture, lundi à Hammamet, des premières Journées nationales de dynamisation de la recherche scientifique, que l’instauration d’un nouveau modèle de développement économique en Tunisie nécessite la gouvernance de la recherche scientifique afin de tirer profit des résultats de la recherche et en vue de réaliser la valeur ajoutée.
Il s’agit, en outre, a-t-il ajouté d’accélérer la réforme du système de l’enseignement supérieur qui, a-t-il dit, constitue une question vitale pour l’université tunisienne eu égard à la détérioration du niveau de ses diplômes et la faible employabilité des diplômés. Dans une déclaration à la TAP, Jelassi a mis, à cet égard, l’accent sur la nécessité de mettre en place une stratégie nationale de la recherche scientifique dans le cadre de la réforme du système de l’enseignement supérieur.
Il a ajouté que cette stratégie repose sur une nouvelle vision de l’université tunisienne à l’horizon 2025 et s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle approche du rôle de la recherche scientifique dans le renforcement de l’économie nationale au cours de la prochaine décennie en axant les efforts sur les secteurs porteurs et à haute valeur ajoutée.
L’élaboration de plans scientifiques pour la mise en oeuvre de cette stratégie, ne peut s’effectuer, selon le ministre, qu’avec la participation de tous les acteurs des secteurs de la recherche et de l’innovation ainsi que de tous les ministères et les structures de recherches.
Jelassi a mis l’accent sur l’importance d’instaurer un système national de gouvernance de la recherche scientifique et un autre système de valorisation de ses résultats, outre la création d’un conseil national de la recherche scientifique et le renforcement de la coopération entre les différentes structures et les ministères, tout en oeuvrant à tirer profit des résultats des recherches réalisés en Tunisie d’autant que l’investissement dans la recherche est un investissement dans l’avenir”.
De son côté, le ministre de l’industrie, de l’énergie et des mines, Kamel Ben Nasr a mis l’accent sur la nécessité d’instaurer une stratégie nationale de la recherche scientifique et de l’innovation sur la base d’une approche nationale de l’innovation visant à promouvoir le développement à travers un véritable partenariat entre les différents ministères et en accordant la priorité aux secteurs porteurs et à haute valeur ajouté.
Il souligné la nécessité de créer les mécanismes et les encouragements nécessaires à l’impulsion de la coopération entre les méga-groupements économiques et les chercheurs en Tunisie, notamment, dans le cadre des pôles technologiques.
Pour sa part, Laura Baeza, ambassadeur chef de la délégation de l’union européenne en Tunisie a souligné que le succès que la Tunisie a réalisé sur le plan politique doit être accompagné de mesures et réformes visant à soutenir l’économie à travers l’impulsion de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, piliers de l’économie du savoir et de la haute valeur ajoutée.
Elle a qualifié de “positive”, la coopération entre la Tunisie et l’Union européenne dans le domaine de la recherche scientifique, soulignant que cette coopération sera renforcée dans les domaines de l’amélioration de la gouvernance du système national de la recherche scientifique, de l’appui à la réalisation de l’infrastructure de base en matière de recherche et de la promotion de la participation de la Tunisie à l’espace européen de recherche.
Le directeur général de l’agence nationale de promotion de la recherche, Khaled Ghedira a indiqué que cette rencontre offre aux chercheurs et industriels des opportunités pour le transfert de la technologie et de l’innovation aux entreprises économiques, soulignant que la Tunisie est classé première en Afrique en matière de réalisation des recherches scientifiques et qu’un faible pourcentage seulement des résultats de ces recherches sont communiqués aux entreprises économiques.
Le programme du séminaire comporte des interventions ayant trait, notamment, à la situation de la recherche scientifique en Tunisie ainsi qu’à la coopération internationale et la relation avec l’environnement socio- économique.