l’Instance Vérité et Dignité (IVD) ne peut réussir sa mission sans la contribution de la société civile, a déclaré samedi le président du centre d’Etudes Islam et Démocratie (CEID) Radhouane Masmoudi.
L’adoption d’une loi sur la justice transitionnelle et la création de l’IVD, consacrent la réconciliation des Tunisiens avec leur histoire, a-t-il soutenu. Masmoudi s’exprimait au cours d’une séance d’audition des victimes du despotisme sous l’ancien régime, organisée par le centre, à l’occasion de l’entrée en service de l’Instance.
Il a affirmé l’engagement du centre à soutenir l’action de l’IVD pour lui permettre d’accomplir sa mission, dans le cadre de la loi et de l’aider à entrer en contact avec les citoyens. De son coté, la présidente de l’IVD Sihem Ben Sedrine a indiqué que la loi sur la justice transitionnelle a été mise en place pour révéler la vérité sur les violations commises contre les Tunisiens, demander des comptes à leurs auteurs et indemniser les victimes.
L’objectif consiste, a-t-elle encore expliqué, à réaliser la réconciliation nationale, préserver la mémoire collective et assurer le passage vers un régime démocratique consacrant les droits humains. Ben Sedrine a tenu à affirmer que l’Instance se limitera dans sa mission à relever les injustices loin des considérations politiques. Elle a insisté sur la nécessité de doter l’Instance des moyens et mécanismes lui permettant de travailler dans les meilleures conditions.
La présidente de l’IVD a mis en évidence aussi l’importance de la participation de la société civile aux efforts visant à réhabiliter les victimes des injustices. Pour le président du Réseau tunisien de la justice transitionnelle Mohamed Kamel Gharbi, l’application de la loi sur la justice transitionnelle constitue « un des principaux objectifs de la révolution de la dignité et de la liberté ».
cette loi vient traduire, également, l’engagement de l’Etat tunisien envers son peuple et les organisations internationales, a-t-il ajouté. Les victimes de l’ancien régime ont présenté leurs témoignages sur les violations subies durant de longues années, affirmant que la révolution tunisienne leur a redonné espoir pour ce qu’ils attendent en termes de réhabilitation.