L’art contemporain tunisien s’expose à “Imago Mundi”, à la villa Borghese à Rome, un événement de grande envergure tourné vers l’Afrique, à l’initiative de la Fondation Benetton.
L’exposition “Imago Mundi” ouverte à Rome fin novembre dernier se poursuivra jusqu’à fin janvier 2015 avant d’entamer une tournée mondiale tout au long de l’année prochaine.
“Tunisie Turbulences”, symbole du dynamisme et des transformations que vit la Tunisie, est l’intitulé de l’exposition tunisienne installée au milieu de 10 mille oeuvres venues de 16 pays africains et du monde entier.
Un aperçu sur le pavillon tunisien à “Imago Mundi” a été donné, samedi soir, à Ghaya Gallery à Sidi Bou Said, par la commissaire d’exposition Leila Souissi.
“Chaque artiste a droit à une surface de dix centimètres carré pour s’exprimer”, a expliqué Leila Souissi, qui relève que 13 catalogues seront distribués dans tous les musées, les biennales et les librairies.
De l’acrylique à la photographie, de la sculpture à la mosaïque, de la broderie au dessin, les oeuvres sont présentées sur différents supports; toile, cuivre, bois, pierre, verre ou terre cuite.
“L’exposition devra par la suite se déplacer en 2015, vers la New Orleans (Etats-Unis), au Palais d’Hiver du musée du Belvédère à Vienne, à la Biennale de Venise pour débarquer vers la fin de l’année en Tunisie”, a signalé Leila Souissi.
“Beaucoup de femmes et de jeunes artistes participent à cette exposition”, a relevé la Commissaire d’exposition.
Les oeuvres des 210 artistes peintres tunisiens ont été sélectionnées pour figurer dans la collection Afrique de la Fondation Luciano Benetton.
La philosophie de Benetton repose sur l’idée qu'”il n’y a pas une seule Afrique mais plusieurs Afrique”, souligne Martina Fornasaro.
“Imago Mundi” est un projet initié par Luciano Benetton, fondateur du géant de l’industrie textile italien, dont la passion pour l’art a été couronnée par la création d’une fondation portant son nom.
Dans chaque pays choisi, les œuvres de plusieurs artistes se réunissent dans ce projet qualifié de “démocratique” ouvert aux artistes confirmés et émergents, avec seule contrainte un espace limité à 10 cm sur 12cm pour chaque oeuvre.
Un fond en rouge et une calligraphie arabe en blanc ornent la couverture du catalogue de l’exposition “Tunisie Turbulences” édité par la Fabrica, agence faisant part de la Fondation Benetton.
“En intégrant la calligraphie arabe, j’ai voulu concevoir une couverture qui soit à l’image de notre pays”, souligne Akkeri, dont la dernière couverture en date est celle de l’exposition Klee-Macke-Moilliet, qui se poursuit au musée du Bardo jusqu’au 14 février 2015.
Des copies de ce catalogue ont été distribuées aux artistes tunisiens présents mais aucune copie n’a été réservée aux médias. “Les copies sont destinés aux artistes participants”, tel est le motif donné par la commissaire d’exposition.