« Le Tribunal administratif continuera à remplir son rôle en cette phase cruciale de l’histoire de la Tunisie, celle de la mise en place des rouages de l’Etat et de ses institutions pérennes », a assuré lundi le président de l’Union des magistrats administratifs, dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP à Nabeul.
« La justice administrative tunisienne est confrontée à des défis sociétaux majeurs, inhérents principalement au respect de la légitimité, à la refondation des attributs de l’Etat de droit et à l’enracinement de la notion de respect de l’Etat des institutions », a ajouté Ezzedine Hamdane dans cette déclaration peu avant l’ouverture, à Hammamet, d’un colloque sur « la justice administrative arabe ».
D’après lui, la justice administrative dans les pays arabes, en particulier ceux ayant connu un bouillonnement socio-politique, se trouve face à de grands défis pour répondre aux aspirations générées par la gestation révolutionnaire et sociale et, surtout, pour recomposer la carte des institutions de l’Etat.
De ce point de vue, a-t-il dit, le colloque qui se tient avec la participation de magistrats et universitaires en provenance de Tunisie, d’Egypte, d’Algérie et du Maroc, est une bonne occasion d’échanges d’expériences et d’expertises entre pays arabes dans le domaine de la justice administrative.
Le programme de ce colloque, prévu pour deux jours, comporte un ensemble de communications sur les expériences des tribunaux administratifs dans un certain nombre de pays arabes, ainsi que sur les juridictions administratives spécialisées, la nature du contentieux administratif, le contrôle de la constitutionnalité des lois et le statut du magistrat administratif en tant que juge de contentieux électoral.