« Le rejet en appel, par le Tribunal administratif, des recours intentés par le candidat à la présidentielle Moncef Marzouki concernant les résultats du premier tour de la présidentielle, témoigne de la témérité du Tribunal, de son indépendance, de sa neutralité et de son attachement à la consécration d’un Etat de droit », a déclaré, lundi, le président de l’Union des magistrats administratifs, Ezzedine Hamdane.
Cette déclaration intervient en réponse à des critiques médiatiques mettant en cause les décisions du Tribunal administratif, rendues dimanche 7 décembre, relatives au rejet des pourvois en appel du candidat Moncef Marzouki. Selon Hamdane, ces critiques sont d’ordre « politique et non juridique ».
Dans une déclaration au correspondant de l’Agence TAP à Nabeul, en marge d’un colloque de l’Union sur « la justice administrative arabe », Hamdane a ajouté que les magistrats du Tribunal administratif (TA) restent « au dessus de ces accusations », estimant que la « témérité » et la « justesse » des décisions du TA ne demandent aucune accréditation de personne. De son côté, Ahmed Souab, adjoint du Premier président du TA, a qualifié de « raisonnables » les réquisitions de l’avocat du candidat à la présidentielle au sujet des éclairages sur les décisions du TA.
Il a ajouté que le tribunal fournira des éclairages dans une forme juridique adéquate. Le Tribunal administratif endosse, présentement, le rôle de Cour constitutionnelle en attendant l’instauration de cette institution, a précisé Souab.