Tunisie : Le syndicat de l’enseignement secondaire maintient son mot d’ordre de grève

Le syndicat général de l’enseignement secondaire maintient son mot d’ordre de grève lundi “après l’échec de tous les efforts pour trouver un accord sur le prélèvement de deux jours de grève (26 et 27 novembre 2014) sur les salaires des enseignants”, a déclaré Lasaad Yacoubi, secrétaire général du syndicat.

S’exprimant, dimanche soir, lors d’une conférence de presse, Yacoubi a assuré que la grève sera maintenue jusqu’à ce que le ministère revienne sur sa décision de prélèvement de deux jours sur les salaires des enseignants et s’en tienne à l’accord du 8 mars 2013 qui stipule le report des mesures de prélèvement en attendant le dénouement des négociations entre la centrale syndicale et le gouvernement.

Il a, également, indiqué que “les prélèvements ont déjà été opérés dans les gouvernorats de Tunis et Ben Arous et entamés à Sousse contrairement aux négations du ministère de tutelle à ce sujet”.

Lasaad Yacoubi a indiqué que le syndicat “a usé de tous les moyens pour parvenir à une solution face à l’obstination du ministère de l’éducation et de la présidence du gouvernement” qui, a-t-il dit, “a rejeté l’accord et obligé le ministre de l’éducation à ne pas signer un accord stipulant de déférer la question aux négociations entre le gouvernement et la centrale syndicale”. Le secrétaire général du syndicat a exhorté les représentants de l’Assemblée du peuple à “prendre leur responsabilité en poussant les différentes parties prenantes vers le consensus et la sortie de l’impasse”.

Le responsable syndical a déclaré, d’autre part, à l’agence TAP, que “les épreuves de la semaine bloquée se dérouleront dans tous les cas et que le dénouement de l’affaire peut survenir à un moment ou à un autre même après l’entame de la grève”.

Le ministre de l’éducation, Fethi Jerray, avait qualifié de “mesure légale” le prélèvement de deux jours sur les salaires des enseignants du secondaire ayant observé deux jours de grève les 26 et 27 novembre dernier, dans une déclaration à l’agence TAP.