“Le prélèvement de deux jours de grève (26 et 27 novembre 2014) sur les salaires des enseignants du secondaire est une mesure juridique obligatoire”, a souligné, dimanche, Fathi Jarray, ministre de l’éducation.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Jarray a précisé que, seulement deux commissariats régionaux de l’éducation sur un total de 26 ont commencé les procédures de retenue sur les salaires des enseignants du secondaire, faisant observer que la majorité des prélèvements ne seront effectués qu’à partir de janvier prochain.
Il a ajouté que la grève des enseignants du secondaire observée en novembre dernier était légale mais l’article 6 du code de travail et article 13 de la loi relative à la fonction publique stipulent que le salarié ne doit pas être rémunéré pour un travail non accompli.
Par ailleurs, le ministre de l’éducation a tenu à préciser que la grève ouverte, prévue à partir de lundi 8 décembre à l’appel du syndicat de l’enseignement secondaire, relevant de l’Union générale tunisienne du travail estillégale. “jusqu’à présent, le syndicat n’a pas, officiellement, informé le ministère de l’éducation de la grève (il doit le faire avant 10 jours selon la loi), n’a pas fixé la date de la fin de cette grève et n’a pas reçu l’accord de la centrale syndicale”, a-t-il dit.
Jarray a réaffirmé que gouvernement est disposé à poursuivre les négociations avec la partie syndicale, faisant remarquer que si la grève est maintenue, le ministère sera obligé d’appliquer la loi et oeuvrera à garantir le bon déroulement des examens. Pour sa part, Lassaad Yacoubi, secrétaire général du syndicat des enseignants du secondaire a souligné que la grève ouverte, prévue lundi 8 décembre, a été décidée par la commission administrative sectorielle, tenue le 11 novembre dernier, en cas de prélèvement sur les salaires.
“Il s’agit d’une réaction immédiate du syndicat au démarrage de l’opération de retenue sur les salaires”, a-t-il indiqué, ajoutant qu’un accord a été conclu, le 8 mars 2013, stipulant le non prélèvement des jours de grèves sur les salaires dans l’espoir de trouver une solution définitive à cette question entre l’UGTT et le gouvernement.
Yacoubi a estimé que la non application des conventions publiées dans des décrets-lois et signées avec la partie syndicale est aussi une mesure illégale.
A noter que le syndicat général de l’enseignement secondaire avait annoncé dans un communiqué rendu public, samedi, son entrée en grève ouverte jusqu’à ce que ses revendications soient satisfaites.