«La reprise de l’économie tunisienne reste tributaire du soutien apporté aux entreprises et du développement de la valeur ajoutée de l’économie nationale», a indiqué l’universitaire Bilel Bellaij, samedi, à l’occasion de la 29ème édition des Journées de l’Entreprise (5 et 6 décembre à Sousse).
La valeur ajoutée en Tunisie demeure, d’après lui, faible, en raison d’une industrie vétuste, basée sur une technologie dépssée, d’une agriculture traditionnelle et d’un secteur de service encore modeste.
«La Banque Mondiale considère que la relance de l’économie tunisienne est tributaire de l’encouragement de l’investissement privé national, par le biais de l’octroi d’avantages. C’est à cette condition qu’elle réalisera un taux de croissance à même d’absorber le chômage» a-t-il ajouté.
Il a jugé que le climat de la création d’entreprises en Tunisie, se caractérise par l’instabilité.
L’universitaire a, encore, fait savoir que 80% du financement de l’entreprise tunisienne est toujours, assuré par le secteur bancaire. Il a estimé à ce propos, qu’on ne peut continuer de traiter la question du financement des très petites entreprises (TPE) et de petites et moyennes entreprises (PME) de la même manière que celui des grands projets.
M. Bellaij, a souligné en outre, l’absence de la culture de création d’entreprise en Tunisie, notamment dans les régions d’intérieures.
En vue de réduire ces obstacles, l’universitaire a proposé d’intégrer la culture de la création d’entreprise dans le programme éducatif et de sensibiliser à l’importance de l’initiative privée et même de créer des clubs pour encadrer les jeunes dans ce domaine.
L’universitaire a précisé que l’adaptation de la formation aux besoins de l’entreprise reste problématique en Tunisie, ajoutant que les diplômes universitaires ne répondent pas aux besoins du marché de l’emploi.