La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a présenté, vendredi, au cours d’une conférence de presse, son rapport sur le pluralisme politique dans les médias audiovisuels pendant le premier tour de la présidentielle.
Contrairement au scrutin législatif, il en ressort que la plupart des médias audiovisuels n’ont pas respecté le principe d’égalité comme ils ont échoué à garantir la neutralité requise et à assurer l’équilibre du temps de parole entre les deux candidats.
Selon Riadh Ferjani, membre de la HAICA, le candidat Hechmi Hamdi arrive en tête de classement en matière de présence sur les plateaux télévisés, Béji Caid Essebsi (3e) alors que Moncef Marzouki a été classé 10e. En ce qui concerne la présence radiophonique, Moncef Marzouki a occupé la première place, suivi de Hechmi Hamdi alors que Beji Caid Essebsi a été classé 10e.
Riadh Ferjani a justifié les dépassements constatés lors de la couverture de la campagne électorale pour la présidentielle (du 1er au 21 novembre 2014) par les stratégies de communication adoptées par les deux candidats qui, a-t-il estimé, ont privilégié des médias bien précis.
De son côté, Nouri Lajmi, président de la HAICA, a évoqué la question de diffusion par les médias audiovisuels des résultats de sondages d’opinion, qui, selon lui, sont contraires à la loi. « Certains médias ont délibérément violé le silence électoral et opté pour la publicité politique », a-t-il regretté.
Nouri Lajmi a appelé à éviter les infractions constatées lors du premier tour du scrutin présidentiel, imputant ainsi la responsabilité au journaliste qui, a-t-il dit, doit respecter les règles de déontologie et diffuser une information juste et équilibrée.