Le président de la délégation spéciale de la municipalité du Kef, Khaled Hmila, a indiqué, jeudi, qu’il a démissionné de son poste, après la décision du ministre de l’Intérieur de geler ses activités pour trois mois.
Il a expliqué, dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP dans la région que la décision du gel n’a pas respecté les textes juridiques organisant l’action municipale dont, en particulier, l’article 67 du Code des municipalités, ajoutant que les différends autour de certaines questions administratives avec le gouverneur de la région sont derrière cette décision et que “le gel de ses activités constitue une atteinte à la démocratie, dans le pays”.
De son côté, le gouverneur de la région, Tahar Matmati, a souligné, dans une déclaration à la presse, que le gel des activités du président de la délégation spéciale de la municipalité du Kef avait été décidé par le ministre de l’Intérieur, après avoir pris connaissance des correspondances du gouverneur autour des infractions administratives enregistrées dans la municipalité et des réponses du président de la délégation spéciale.
Il a expliqué, dans ce sens, avoir remarqué plusieurs transgressions dans la marche de l’action municipale, en particulier concernant la propreté et la lutte contre les étalages anarchique, ce qui l’avait poussé à prendre les décisions adaptées, dont la fermeture d’un lieu de prière propriété de la municipalité qui était utilisé par des extrémistes religieux pour des discours de haine contre les membres de la sécurité et appelant à la violence et au terrorisme.
Le gouverneur a, en outre, évoqué l’absence de prise de décisions municipales contre des maisons d’hôtes qui travaillent sans autorisation.