Le ministère public a ordonné une enquête préliminaire sur des spots publicitaires qui ont fleuri, depuis dimanche dernier, dans les artères du Grand Tunis avec des slogans du genre “Pauvreté provisoire”, “Chevrotine provisoire”, “Saletés provisoires”, “Violence provisoire”, “Cherté de vie provisoire”.
Agissant sur la base d’une requête de l’Instance supérieure indépendante pour les élections, le parquet a chargé la 2e brigade centrale de la Garde nationale de l’Aouina de procéder à des investigations et vérifications au sujet des spots en question, a indiqué, mercredi, le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, Sofiène Sliti, dans une déclaration à l’agence TAP.
Le porte-parole de l’ISIE, Kamel Toujani, a indiqué, de son côté, que l’instance avait adressé, lundi, des courriers aux ministres de la Justice et de l’Equipement pour leur signaler ces spots et demander leur enlèvement “en raison des réactions qu’ils pourraient provoquer, au risque de porter atteinte à l’ordre public, mais aussi en raison des tensions qu’ils pourraient entraîner dans le paysage politique et avoir un impact sur le processus électoral”.
La requête de l’ISIE, a-t-il ajouté, procède de “l’attachement à garantir l’égalité des chances des deux candidats qualifiés au deuxième tour de l’élection présidentielle, d’autant que les spots font partie d’une campagne de propagande déguisée orchestrée contre l’un des deux candidats et propre à servir l’autre candidat”.
Selon Toujani, le ministère de l’Équipement a déjà commencé à enlever les spots au fur et à mesure, en coordination avec les présidents des délégations spéciales des municipalités.