Le 5e séminaire des coordinateurs de la couverture médiatique des élections s’est tenu, mercredi, à l’initiative de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle.
L’objectif de cette rencontre est de passer en revue les dépassements commis par un certain nombre de médias au cours du premier tour de la campagne présidentielle.
Selon Riadh Ferjani, membre de la HAICA, l’observation menée par la HAICA s’est étalée sur les trois semaines précédant le premier tour de la présidentielle et a concerné plus de 1000 heures de transmission.
Certaines chaînes de télévision, a-t-il ajouté, ont adopté des choix rédactionnels qui n’ont pas permis d’atteindre l’équilibre escompté. Elles se sont contentées d’un seul candidat, a-t-il expliqué. Il a imputé certains de ces dépassements aux stratégies de communication adoptées par les candidats qui ont choisi de se présenter sur certaines chaînes au détriment d’autres.
Pour sa part, Rachida Ennaifar, membre de la HAICA, a estimé que la présentation des résultats de ce rapport et l’analyse de la couverture médiatique du premier tour de la présidentielle permettent d’éviter de voir se reproduire les mêmes erreurs lors du second tour.
Elle a, toutefois, mis en garde contre l’ingérence « envahissante » des médias étrangers dans les élections tunisiennes, en particulier en cette période de précampagne électorale. Les coordinateurs de la rédaction, présents à ce séminaire, ont imputé ce déséquilibre essentiellement aux candidats eux-mêmes.
Ils ont affirmé avoir, à maintes reprises, invité les candidats ou leurs directeurs de campagne, sauf qu’à chaque fois ces derniers déclinaient ou esquivaient l’invitation.