Sept des plus grandes compagnies cinématographiques dans le monde sont basées au Royaume-Uni”, a mentionné Adrian Wootton, chef de la direction de la commission de London Film et du British film.
Au cours d’une leçon de cinéma ouverte aux cinéphiles des Journées Cinématographiques de Carthage 2014 (JCC), Wootton a, en présence du réalisateur Nejib Belkhadhi, modérateur de la séance, parlé lundi à Tunis des différentes facettes de l’industrie cinématographique au Royaume-Uni et de ses enjeux.
La tendance du cinéma au Royaume-Uni est de faire des films à budgets limités en collaboration avec des réalisateurs émergents “pour faire entendre leur voix”, a affirmé Wootton.
Parlant des genres cinématographiques, Wootton a expliqué qu’en Grande Bretagne, se trouvent deux traditions Cinématographiques: la fiction et le documentaire. Mais aussi deux genres de réalisateurs: ceux qui travaillent sur des films à grand budget et d’autres qui font des films à budget limité.
“Pour le cinéma indépendant, on peut collaborer ensemble à travers la diffusion de films tunisiens à Londres”, a-t-il estimé. “Certes, la globalisation a eu son impact sur la production cinématographique mais on a toujours l’opportunité de faire des films en montrant les particularités culturelles de chaque pays”, a-t-il relevé.
Selon l’hôte des JCC, “Londres est l’un des centres de production les plus occupés au monde” où le circuit de la production et l’industrie cinématographique passent aussi par les taxes sur la production que se soit au cinéma ou à la télé.
Après le cinéma britannique classique des années 40 et 50 ayant connu l’émergence de célèbres cinéastes comme Alfred Hitchkok, Tony Richardson etc, l’industrie cinématographique au Royaume Uni a connu des changements en suivant “la nouvelle vague du cinéma.
En effet, Wootton a souligné que “le gouvernement britannique a compris que le soutien de la culture et du cinéma est important pour promouvoir l’image du pays mais aussi le tourisme tout en permettant la création de nouveaux emplois.
D’ailleurs, a-t-il ajouté, la commission du British Film dont il est le directeur s’emploie activement à promouvoir l’image du Royaume-Uni en tant que meilleure destination pour faire des films. Les américains exploitent les studios britanniques généralement basés dans le nord du pays pour faire notamment des séries télévisées, a-t-il indiqué.
Aujourd’hui, a-t-il expliqué, le cinéma britannique est en train de s’orienter vers une stratégie de production basée la réalisation de films avec de grands budgets spécialement élaborés par des américains et des britanniques. Un film comme “Harry Potter”, a-t-il relevé, a nécessité des investissements énormes générant “des entrées jamais réalisées dans l’histoire du cinéma”. En terme de chiffres, la construction du nouveau studio spécialement conçu pour la toute dernière saison de Harry Potter a nécessité la somme colossale de 100 milliards de livres sterling.
“Skyfall” est selon lui “le film le plus cher jamais réalisé en Grande Bretagne et le James Bond le plus réussi” faisant savoir que la prochaine saison est prévue pour 2015. D’ailleurs, ces films très coûteux et produits sur plusieurs saisons, “sont devenus des phénomènes mondiaux”, a-t-il précisé.