Des activistes des droits de l’homme et des syndicalistes ont commémoré dimanche à Siliana « les évènements de la chevrotine » qui ont eu lieu fin novembre 2012. Un meeting s’est tenu à l’occasion, au siège de l’Union régionale du travail, en présence de plusieurs représentants de la société civile de Siliana et des régions avoisinantes.
Organisée en coordination avec l’Association « Nous sommes tous Siliana », le Réseau « Doustourna » et la Fondation Chokri Belaid contre la violence, la réunion a permis de rappeler les circonstances des « évènements de la chevrotine » et de les placer dans leur contexte sociopolitique. Les participants ont déploré « une certaine obstination à tourner la page sans reddition de compte ».
Mouldi Jendoubi, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail a noté, dans son intervention, que ces évènements constituent « un témoignage documenté des atrocités commises sous la Troika ». Ces évènements est un exemple concret des pratiques visant à faire taire les voix libres et les revendications pour la dignité et la justice sociale, a-t-il soutenu.
Le syndicaliste a mis en évidence l’engagement de la société civile tunisienne à veiller à l’unité nationale en faisant front contre les tensions régionalistes et les rivalités tribales. Aujourd’hui le vrai combat est celui de la démocratie, la justice sociale, la liberté, la dignité et le renforcement des fondements de l’Etat, a-t-il encore ajouté. Le président du Réseau « Doustourna » Jawhar Ben Mbarek, a de son coté, relevé que le peuple tunisien qui rejette l’injustice et l’extrémisme « rendra justice aux victimes des événements de Siliana » et demandera des comptes à toutes les parties impliquées.