Un rassemblement symbolique de protestation s’est tenu samedi après midi près de Bab Diwan, dans l’hyper-centre de Sfax avec la participation d’un certain nombre de composantes de la société civile et à l’appel d’une initiative citoyenne lancée par des universitaires et des lettrés de la région.
L’objectif en était de dénoncer certaines déclarations politiques jugés comme portant les germes de la discorde entre les Tunisiens, mais aussi les discours d’exclusion, selon les organisateurs.
Les protestataires ont notamment stigmatisé les déclarations et accusations de certains politiques candidats à l’élection présidentielle “contre une partie de leurs concitoyens qui avaient exprimé leur choix à travers les urnes”. Ils y ont vu, d’après la tonalité des slogans utilisés, “une violation de la Constitution et un signe annonciateur du retour de l’Etat tyrannique”.
“La liberté de choix est un droit constitutionnel et le président qui sera élu devra être le président de l’ensemble des Tunisiens et incarner l’unité du peuple tunisien”, a déclaré à la correspondante de l’agence TAP l’universitaire Salem Ayadi, un des organisateurs du sit in. “Quelle autorité aurait un Etat qui ne respecte pas son peuple?”, s’est-il interrogé, appelant à oeuvrer en faveur de la réalisation des objectifs de la révolution.