Les partis participants au Dialogue national ont convenu lors de leur réunion extraordinaire de ce samedi de circonscrire la controverse juridique et politique relative à la mise en oeuvre du processus de désignation d’un chef du gouvernement et de repousser cette procédure jusqu’après l’élection présidentielle.
Le bâtonnier du conseil de l’ordre des avocats et porte- parole du Dialogue national, Mohamed Fadhel Mahfoudh, a assuré que le dialogue national a de nouveau pris date « pour aplanir les difficultés inhérentes à la finalisation du processus de transition, et ce en repoussant à plus tard la question de la formation du gouvernement et en réalisant le consensus entre les forces politiques» .
Le bâtonnier a également affirmé que « le dialogue national dirigé par de vénérables organisations ne remplace pas les institutions de l’Etat et ne se prononce pas sur les questions juridiques mais n’existe que pour surmonter les difficultés ». Dans une déclaration dont lecture a été donnée par le bâtonnier, le conseil du Dialogue national a par ailleurs adjuré les Tunisiens « de s’abstenir de tout discours susceptible d’alimenter la tension politique et de ne pas se laisser entraîner derrière l’apologie de la discorde ».
Le Dialogue national y a également appelé les candidats qualifiés au deuxième tour de l’élection présidentielle à jouer la carte de l’apaisement et de la compétition, sur la base de programmes et de projets, et dans le cadre du droit, du respect mutuel et du droit à la différence.
Il a, de même, exhorté les politiques, la société civile, les intellectuels, les médias et toutes les forces vives du pays à oeuvrer en faveur de la diffusion de la culture de la tolérance et du pluralisme d’idées et contre l’apologie de la violence, de la discorde et de la provocation ».