D’après le président de l’ISIE, « l’éventualité d’un deuxième tour de l’élection présidentielle le 14 décembre prochain est encore envisageable, au vu des nouveaux développements enregistrés lors de la réunion du Dialogue national de ce samedi, lesquels pourraient écourter les délais de recours avant d’en arriver au deuxième tour » du scrutin.
Chafik Sarsar a tenu ce propos à Sousse où il présidait samedi après-midi la rencontre d’évaluation des instances régionales indépendantes des élections. Il a expliqué que la fixation d’une date pour le deuxième tour de la présidentielle reste suspendu au calendrier d’examen des recours par le Tribunal administratif, mais aussi à la date de proclamation des résultats définitifs du premier tour.
L’Instance est en effet tenue d’organiser le prochain scrutin dans un délai de deux semaines à compter de la date de proclamation des résultats définitifs du premier tour.
Sarsar a recommandé aux instances régionales de remédier aux lacunes constatées et d’éviter de retomber dans les mêmes erreurs commises lors du scrutin précédent, notamment pour ce qui est d’avoir une attitude plus avenante envers les journalistes, en particulier le jour de vote, demandant en outre aux présidents des instances régionales de n’avoir aucune hésitation à procéder au remplacement des membres des centres et bureaux de votes qui feraient l’objet d’une présomption d’absence de neutralité.
Délivrant sa propre appréciation des performances de l’Instance supérieure indépendante pour les élections, Sarsar s’est surtout réjoui du fait que l’ISIE a réussi deux scrutins successifs rapprochés dans de bonnes conditions et de réduire de 1180 à 30 cas le nombre d’erreurs commises concernant le placement des caissons de procès-verbaux dans les urnes verrouillées, entre le scrutin législatif et le premier tour de l’élection présidentielle.
L’ISIE et ses instances régionales sont de nouveau prêtes pour gagner le challenge d’organiser la prochaine échéance électorale avec la même efficacité et le même savoir-faire, que l’élection ait lieu le 14 ou le 21 décembre, a ajouté Sarsar qui a rappelé la prouesse de ses équipes d’avoir proclamé les résultats du premier tour de la présidentielle en 36 heures.