La période préélectorale est pour la confrontation des idées et programmes non des personnes, a déclaré vendredi au Palais de Carthage, le président de la République provisoire Moncef Marzouki.
Il a rappelé que le premier tour de l’élection présidentielle s’était bien déroulé, insistant sur la nécessité de tout mettre en œuvre pour réussir le second tour.
Marzouki considère que les résultats de l’élection présidentielle doivent être « clairs » et acceptés par tous.
« Je serai le premier à les accepter », a-t-il assuré. « Nous traversons une conjoncture délicate…je comprends la position des Tunisiens qui estiment qu’ils sont en droit de réagir aux déclarations de certains hommes politiques ». Et d’ajouter « ma mission, en tant que président de la République, est de préserver et de défendre les droits et libertés dont en premier lieu le droit de manifester pacifiquement ».
Le glissement vers la violence peut inverser la donne, a-t-il mis en garde, appelant tous les Tunisiens à s’exprimer pacifiquement et considérant que « l’unité nationale est une ligne rouge ».
Il a fait remarquer que la violence n’est pas seulement physique mais aussi verbale, exhortant toutes les parties à apaiser les tensions politiques et à éviter les agressions verbales. Sur un autre plan, Marzouki, candidat à sa propre succession, a exprimé la fierté de tout ce qui a été accompli jusque là par les Tunisiens, à savoir une révolution pacifique et une transition démocratique sereine malgré les menaces terroristes, en plus d’une nouvelle Constitution.