Des habitants, en grande partie des jeunes qui se sont donnés le nom de “Ahrar Médenine” (Hommes libres de Médenine), ont organisé, jeudi, une marche pacifique qui a parcouru les artères de la ville de médenine.
Ils ont protesté contre les déclarations attribuées à Béji Caied Essebsi, lors de son interview à une radio française dans laquelle, il l’accusent d’avoir qualifié ceux qui avaient voté pour son adversaire Mohamed Moncef Marzouki de “terroristes”.
Les participants à la marche ont scandé des slogans dénonçant les déclarations attribuées au candidat au second tour des présidentielles, Béji Caied Essebsi, qu’ils ont considérées comme “offensante pour le sud tunisien et de nature à créer la discorde et de renforcer les sentiments régionalistes”.
Ils ont, en outre, appelé à une seconde marche similaire, demain, à l’issue de la prière du vendredi. De son côté, Sayah Lourimi, porte-parole officiel de Nidaa Tounès à Médenine, a indiqué, dans une communication téléphonique avec la correspondante de l’agence TAP dans la région, que ce qui a eu lieu est “une déformation de l’intervention d’Essebsi qui n’avait pas déclaré que les habitants du sud sont des terroristes”.
Il a ajouté que “les auteurs de ces allégations ne veulent pas du bien pour la Tunisie et cherchent à la pousser vers l’inconnu”.
Le porte parole officiel a souligné que ceux qui avaient voté contre le candidat de Nidaa Tounès ne sont pas, seulement, les habitants du sud, mais, aussi, du nord, appelant “à ne pas corrompre la mentalité des prochaines générations, pour une simple échéance électorale passagère dans l’Histoire des peuples”.
De son côté, Ezzedine Bougarras, membre du bureau national de Nidaa Tounès a affirmé “qu’il s’agit d’une attaque parmi d’autres, auxquelles, Nidaa Tounès s’est habitué depuis le premier jour de l’ouverture de ses bureaux dans le sud”, expliquant que “ces extrapolations ont pour but de trouver des excuses à l’échec”.