La Mission d’observation électorale (MOE) de la Diaspora africaine en Europe a estimé que le scrutin présidentiel du 23 novembre 2014 en Tunisie a répondu dans son ensemble aux normes internationales d’élection sécurisée, ouverte, libre, transparente et démocratique.
Selon le rapport préliminaire de cette MOE rendu public lundi, aucun incident majeur n’a pu être observé.
Elle a constaté que la participation des électeurs au scrutin a été timide dans la matinée notamment dans certains quartiers de Tunis et par file d’attente ou flots importants dans certains autres quartiers surtout à l’intérieur du pays comme Dougga, Korbous, Hammamet, Sousse, Monastir, Haidra, Tatouine et Nefta.
La mission a aussi fait état d’autres constats : présence des membres des bureaux de vote, des urnes transparentes scellées et des isoloirs conventionnels de qualité.
Elle a toutefois, noté l’absence quasi-importante des représentants de certains candidats dans les bureaux de vote et le non-respect par certains membres des bureaux de vote des consignes de l’opération électorale. S’agissant du dépouillement, la mission indique que les décomptes des voix ont été réalisés dans des conditions de transparence satisfaisante.
A l’issue des dépouillements et lors de la signature de l’extrait du procès-verbal des résultats, tous les délégués des partis et des candidats ont été présents dans la plupart des cas », ajoute le communiqué.
Par ailleurs, la Mission d’observation électorale de la diaspora africaine en Europe déplore le non-respect des règles de la campagne électorale. Selon le rapport préliminaire de la MOE, « certains candidats ont incité leurs partisans et électeurs à se livrer à des actes de vandalisme et à entraver le bon déroulement des campagnes des autres candidats ». Le communiqué indique que même le jour du scrutin, certains partisans de candidats ont continué à faire campagne, violant ainsi le silence électoral imposé par la loi.
La Mission déplore également les actes de vandalisme dont a fait l’objet le président sortant dans son centre de vote faisant remarquer que « les actes de violence et anti- démocratique ont fortement perturbé le bon déroulement des opérations ».
A noter que la mission d’observation électorale de la diaspora africaine en Europe a déployé respectivement 54 observateurs internationaux venant de plusieurs pays européens et africains.