Ben Jaafar reconnaît les résultats, estimant que «le processus démocratique est encore long»

Le président et candidat du parti Ettakatol à l’élection présidentielle 2014, Mustapha Ben Jaafar, a appelé les dirigeants des formations politiques de tendance sociale-démocrate à «tirer les enseignements des résultats des élections législatives et présidentielle et réfléchir sérieusement à unir leurs forces et à organiser leurs rangs», les engageant également à «rechercher une alternative commune à même de redonner de l’espoir aux Tunisiens et à concrétiser les objectifs de la Révolution».

«La situation de la démocratie et des libertés en Tunisie n’est pas rassurante en cette étape», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse tenue lundi à Tunis, soulignant que «le processus démocratique est encore long et commande de la vigilance et de l’endurance aux Tunisiens et aux forces politiques qui avaient combattu le système despotique des décennies durant».

Selon Ben Jaafar, le message délivré à Ettakatol à travers les élections législatives et présidentielle a été « bien reçu », faisant part, en même temps, de sa « fierté des sacrifices consentis par les dirigeants du parti pour faire parvenir le processus de transition jusqu’à ce stade ».

Mustapha Ben Jaafar a d’autre part déclaré accepter les résultats de l’élection présidentielle tels qu’annoncés par les sondages d’opinion, « bien que cruels pour le parti », considérant que les règles démocratiques exigent l’acceptation des résultats du scrutin, «quels qu’ils soient».

Il a, dans la foulée, félicité les candidats Béji Caid-Essebsi et Moncef Marzouki «pour le choix porté sur eux par le peuple tunisien» comme qualifiés au deuxième tour.

Ces propos de M. Ben Jaafar montrent clairement qu’il n’a pas compris que les Tunisiens ne lui ont pas pardonné sa coalition avec le parti Ennahdha. Ils soulignent qu’il accepte les résultats des législatives et de la présidentielle avec regret. Pourtant, c’est cela la démocratie: accepter les règles du jeu et les résultats. Aurait-il oublié qu’il était le président de l’ANC au moment de l’élaboration de la Constitution et du mode des scrutin?