“Certains dépassements ont été enregistrés depuis le démarrage de la présidentielle, mais aussi beaucoup de rumeurs” a affirmé dimanche Chafik Sarsar, président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Dans une déclaration à la presse au Palais des Congrès à Tunis, il a indiqué que “la question reste entre les mains des observateurs, pour soumettre leurs constatations à l’instance”.
A la suite de ses visites effectuées dimanche dans certains centre de vote, Sarsar a souligné n’avoir observé “aucun dépassement majeur pouvant perturber l’opération électorale”.
Les dépassements enregistrés se limitent, essentiellement, à la distribution de photos de candidats par certains de leurs partisans ou bien à des discussions avec les électeurs dans le but d’influencer leur choix, a-t-il expliqué.
Certains observateurs n’ont pas pu entrer dans les centres de vote car ils avaient déposé des dossiers incomplets auprès de l’ISIE, laquelle n’a pu par conséquent, leur fournir des cartes d’accréditations, a encore dit Sarsar.
Il a ajouté que certains des observateurs étrangers pourraient avoir fournis des pièces d’identité lors de leur enregistrement mais avoir par la suite, présenté d’autres documents différents à l’instance, comme le fait de s’inscrire avec sa carte d’identité et de présenter, ensuite, son passeport.
Toutefois, la coordination “Chahed” a pointé des dépassements graves”. Sa directrice, Leila Bahria avait auparavant appelé l’ISIE à une intervention rigoureuse pour mettre fin aux premiers dépassements enregistrés et éviter leur évolution et leur impact sur l’opération électorale.
“Il faut déployer des observateurs aux alentours des centres de vote”, a-t-elle indiqué dans une déclaration à l’Agence TAP.
Jusqu’à 10h 30 du matin, la coordination de “Chahed” a pu enregistrer près de 50 dépassements dont 40% se rapportent à la propagande partisane à l’intérieur et à l’extérieur des centres de vote, en plus du transport des électeurs et des tentatives de les influencer.