Le directeur de la chaîne de télévision privée “Nessma”, Nabil Karoui, a fait part du “désagrément” de la famille de la chaîne après les interruptions à répétition de la transmission des programmes en raison de la perturbation dont elle a été la cible à une journée du scrutin présidentiel.
Il a annonçé, à cet égard, l’intention de la chaîne d’intenter un procès ce lundi. S’exprimant lors d’une conférence de presse, donnée samedi, au siège de la chaîne, Karoui a expliqué que la transmission a été interrompue au moment de la diffusion, la veille, d’une interview avec un candidat à la présidentielle, indiquant qu’une deuxième interruption s’est produite, samedi après- midi, alors que la chaîne s’apprêtait à diffuser sa conférence de presse.
“Nous sommes convaincus qu’il ne s’agit pas d’une panne technique et nous avons tenté d’emprunter une autre voie de transmission satellitaire, mais la perturbation n’a pas cessé”, a-t-il soutenu, précisant qu’ils “ne connaissent pas l’auteur de ce crime et de cette opération préméditée”.
Nabil Karoui a, également, déclaré que la chaîne s’adressera à des spécialistes internationaux dans le domaine de la diffusion pour déterminer la partie responsable de cette perturbation.
“Je ne pense pas que l’office national de télédiffusion soit à l’origine de cet acte”, a-t-il ajouté. Selon une déclaration de la chaîne, “le chahutage occasionné à pour but de perturber le processus électoral”.
L’office national de diffusion radiophonique et télévisuel a rejeté, de son côté, dans un communiqué publié samedi, toute responsabilité dans les interruptions survenues vendredi soir à partir de 19h45 et jusqu’à 02h du matin samedi.