Un total de 27 mille observateurs, 65 mille représentants des candidats et mille journalistes ont été accrédités pour observer le déroulement de l’élection présidentielle et relever les défaillances ou abus, a déclaré Chafik Sarsar, président de l’Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE).
Chafik Sarsar s’exprimait lors d’un débat organisé par l’ISIE samedi au palais des congrès à Tunis sur “le rôle et code de conduite des observateurs tunisiens et étrangers”. Il a estimé que “la présence des observateurs constitue une garantie essentielle à la réussite du processus électoral en tant que partie indépendante externe supervisant le déroulement du scrutin”.
Le président de l’ISIE a tenu à relever la nuance entre observateur et contrôleur, affirmant que l’observation “est une opération de supervision indépendante du processus pour déterminer ses points forts et points faibles n’impliquant pas des sanctions en cas d’infractions, alors que le contrôle est un ensemble d’outils pour l’observation du scrutin et implique des sanctions”.
Au sujet des droits de l’observateur, il a indiqué qu’il a le droit à des facilités de travail, à assurer sa sécurité et à avoir accès aux bureaux et centres de vote conformément à l’article 9 régissant l’accréditation des observateurs. Quant aux devoirs de l’observateur, il doit respecter les autorités électorales, la législation du pays, ne pas interférer ou influer sur l’électeur, observer le calme pour préserver le bon déroulement du vote et porter le badge.
“Au cas où il aurait outrepasser ses prérogatives, tout chef de bureau a le pouvoir de retirer à l’observateur sa carte d’accréditation et de l’expulser du bureau”, a-t-il précisé. Sarsar a indiqué que l’action d’observation de l’élection prend fin avec un premier rapport suivi d’un rapport final, annonçant que l’ISIE a reçu samedi un premier rapport final émanant des observateurs de la Ligue Arabe.
“La prestation des observateurs lors des législatives a varié entre le travail professionnel et la médiocrité”, a estimé le responsable de l’instance des élections. De son côté, Kamel Toujani, membre de l’ISIE, a précisé que l’instance a étudié tous les rapports des observateurs accrédités pour les élections législatives 2014 et a tenu compte des défaillances relevées, y compris notamment l’inscription des électeurs dont les noms ne figuraient pas sur les registres électoraux.
“Nous avons pu combler cette lacune en inscrivant les 400 cas d’électeurs dont l’instance a pu prendre connaissance”, a-t-il indiqué. Les participants au débat ont recommandé en particulier de procéder au contrôle des réseaux sociaux lors de l’élection présidentielle et de mieux équiper les bureaux de vote.