La campagne électorale pour l’élection présidentielle 2014, dans le gouvernorat de Béja, a été qualifiée de morne, par un grand nombre de citoyens de la région, dans leurs déclarations à la correspondante de l’agence TAP, ajoutant qu’elle “n’a créé l’événement que dans des rares occasions”, tout en faisant part de leur étonnement de voir plus de la moitié des candidats ne pas daigner faire le détour par le gouvernorat de Béja.
Ainsi, seulement 11 candidats, sur les 27, ont effectué des visites pour rencontrer les habitants du gouvernorat de Béja, alors que de nombreuses cases réservées à l’affichage des photos et des manifestes électoraux des candidats sont restées vides, jusqu’au dernier jour de la campagne électorale.
A ce propos, Chedlia Guendil, chargée des activités à l’Instance régionale indépendante pour les élections (IRIE), a indiqué que l’instance avait été avisée de six meetings, seulement, soit ceux de Béji Caïd Essebsi, Yassine Channoufi et Mohamed Moncef Marzouki, alors que 8 candidats ont, uniquement, installé leurs affiches électorales et qu’un seul avait accroché des banderoles.
En parallèle, l’IRIE a constaté l’installation de 14 tentes, respectivement par les militants du Front populaire, de Nidaa Tounès et de Marzouki, alors que 9 cortèges ont été organisés par les mêmes candidats.
Par ailleurs, l’Instance a enregistré 178 infractions électorales, notamment pour affichage dans des lieux non réservés à cet effet et l’arrachage des affiches. La dernière journée de la campagne électorale a été marquée, à Béja, par l’organisation d’un cortège de voitures, sur l’avenue Habib Bourguiba, pour inciter à voter pour Béji Caïd Essebsi, alors que les partisans du candidat du Front populaire, Hamma Hammami, ont érigé deux tentes, sur la place du palais municipal et celle du 14 janvier, et que les partisans de Mohamed Moncef Marzouki ont organisé un meeting dans la ville de Teboursouk.