Il ne faut mettre le pouvoir entre les mains de ceux qui ont poussé le peuple à se révolter, a mis en garde le candidat à l’élection présidentielle Moncef Marzouki. Ceux qui ont des réflexes hérités de l’ancien système constituent le plus grand danger pour la Tunisie car s’ils refont surface, les prochaines élections seront les dernières élections démocratiques, a-t-il averti.
S’exprimant, jeudi, lors d’un meeting populaire, à l’avenue Habib Bourguiba à Nabeul, Marzouki a appelé les Tunisiens à ne pas rater le rendez-vous du 23 novembre 2014 pour marquer l’histoire, instaurer la démocratie et édifier une nouvelle Tunisie, estimant que les objectifs de la révolution «ne peuvent être réalisés en trois ans, demandent beaucoup de temps et ne peuvent être accomplis par un retour en arrière».
Il a, également, soutenu que tous les pays qui ont trahi leurs révolutions ont connu des crises encore plus difficiles et une amplification des problèmes de chômage et de terrorisme. «Une nouvelle Tunisie est en train de se créer. Elle est différente de la Tunisie d’antan», a estimé Marzouki, critiquant ceux qui adoptent une politique de la peur et font propager des allégations par la voie des médias.
Voilà un paradoxe de plus de M. Marzouki. Tantôt il cultive la peur chez le lecteur en affirmant que “Ceux qui ont des réflexes hérités de l’ancien système constituent le plus grand danger pour la Tunisie car s’ils refont surface, les prochaines élections seront les dernières élections démocratiques”, tantôt il dit que ce sont eux qui propagent la peur.
Maintenant que ces derniers ont la majorité à la nouvelle assemblée, comment fera le candidat Marzouki, s’il est élu président de la République? Les dégâts seront tout simplement incalculables pour la Tunisie. Car de toute évidence, il ne sera pas le président de tous les Tunisiens. C’est certain.