Le projet de décret relatif à la création d’une “agence du renseignement et de la sécurité de défense” a été validé, a annoncé le ministre de la Défense nationale, Ghazi Jeribi, précisant que cet organisme aura le statut d’établissement public à caractère administratif (EPA) placé sous la tutelle du ministère de la Défense.
Jeribi, qui s’exprimait dans une déclaration de presse, à l’issue de la réunion du Conseil des ministres, tenue, jeudi, au Palais du gouvernement à la Kasbah, a précisé que ce projet de texte proposé par son département “revêt la plus haute importance dans un contexte de lutte contre le terrorisme” et procède d’une “vision globale de l’institution militaire et du dispositif sécuritaire dans son ensemble”.
Le système de renseignement envisagé, a encore expliqué le ministre, se substituera à la direction générale de la sécurité militaire et aura un champ de compétence plus étendu qu’elle.
Il prendra en charge le volet sécuritaire pour ce qui est de sécuriser les installations militaires et veiller aux règles de discipline, d’engagement et d’allégeance à la patrie auxquelles sont tenus les militaires, outre le volet se rapportant à la collecte et au traitement du renseignement.
Ce système comporte, aussi, la mise en place de tout un programme destiné à glaner et à analyser le renseignement aux fins d’exploitation optimale, a-t-il ajouté, indiquant qu’auparavant “le renseignement sécuritaire ne manquait pas mais son analyse faisait défaut”. Or, “c’est le renseignement qui détermine les stratégies”.
D’après le ministre de la Défense, la nouvelle agence fonctionnera sur la base d’une approche globale impliquant, non seulement, les ministres de la Défense et de l’Intérieur, mais, aussi, des départements comme ceux de l’Education et des Affaires religieuses.