Les agents relevant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de la région de Sfax ont entamé, lundi, une grève de quatre jours, du 17 au 20 novembre 2014, dans tous les établissements universitaires pour demander à l’autorité de tutelle de satisfaire leurs revendications sectorielles.
Elle concernent, principalement, la nécessité de “pallier aux graves insuffisances dans le nombre des agents, en ouvrant des concours de recrutements, de promulguer les statuts de tous les corps du secteur et de réviser la classification des travailleurs”, comme l’a indiqué. le secrétaire général du syndicat régional des employés de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), à la correspondante de l’agence TAP dans la région.
Interrogé sur l’impact de la grève sur les prestations fournies aux étudiants, au niveau de la restauration et des cités universitaires, il a souligné “les étudiants sont en définitive nos enfants, mais l’intérêt national intéresse tout le monde, mais cela ne doit pas être aux dépens des droits des travailleurs”, appelant l’autorité de tutelle “à ouvrir la voie au dialogue, avec le syndicat concernant les revendications”.
De son côté, le secrétaire général de l’université de Sfax, Lotfi Sallami, a considéré que “la grève des agents n’est pas logique et représente une tentative de corriger une faute par une autre faute en cette conjoncture difficile dans le pays”.
Il a, en outre, expliqué que “la question des recrutements dépend du gouvernement et du ministère des Finances et non de celui de l’Enseignement supérieur”, ajoutant que “les employés de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de Sfax n’ont pas proposé un projet de statuts à l’autorité de tutelle, bien que le ministère s’efforce de satisfaire les revendications des agents”. A noter que les agents travaillant dans le secteur de l’enseignement et de la recherche scientifique sont au nombre de 450 à 500 à Sfax.