En annonçant, lundi, leur retrait de l’élection présidentielle, les candidats indépendants Noureddine Hached et Mustapha Kamel Nabli ont porté à 4 le nombre des prétendants au au palais de Carthage ayant abandonné la course, après le retrait de Abderrahim Zouari (mouvement destourien) et Mohamed Hamdi (alliance démocratique).
Quelque 27 prétendants ont présenté, rappelons-le, leurs candidatures à cette première élection présidentielle depuis l’avènement de la révolution, précédée le 26 octobre dernier par des législatives ayant changé le paysage politique tunisien engendré par les élections du 23 octobre 2011.
Toutefois, ces retraits ne peuvent être pris en considération étant donné que la loi organique relative aux élections et au référendum stipule, dans son article 49, qu’en cas de retrait de l’un des candidats au premier tour, après l’annonce définitive des noms des candidats retenus ou de l’un des candidats qualifiés au second tour, ce retrait ne peut être pris en compte dans aucun des deux tours.
Les causes de ces retrait s’expliquent par les mauvais résultats obtenus dans les élections législatives, organisées le 26 octobre dernier, pour certains, et par le climat malsain de la campagne électorale qui prend fin ce vendredi, pour d’autres. Justifiant son retrait de la course pour la présidence, Mustapha Kamel Nabli a dénoncé un climat tendu similaire à celui de 2012 et 2013 et “marqué par l’ascension de la violence et du terrorisme”. “Cette ambiance ne permet pas au peuple de choisir son futur président en toute sérénité”, selon lui.
De son côté, Noureddine Hached a estimé que la bipolarisation représente “un danger pour la Tunisie”, se disant pessimiste quant aux cinq prochaines années.
Pour sa part, Abderrahim Zouari a annoncé son retrait le 30 octobre dernier, indiquant que son parti a entériné sa décision au vu du nouveau paysage politique tunisien. A noter que le mouvement destourien avait annoncé, au début du mois en cours son soutien au candidat de Nidaa Tounes Béji Caied Essebssi. Mohamed Hamdi, candidat de l’alliance démocratique a, quant à lui, motivé son retrait par les résultats négatifs obtenus par son parti aux dernières législatives, à savoir un seul siège à l’assemblée des représentants du peuple.