Le candidat indépendant à la présidentielle et président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, a souligné, l’impératif de barrer la route à la tyrannie avant qu’elle n’accède au Palais de Carthage, dernier rempart de la démocratie.
Marzouki a ajouté, dimanche, lors d’un meeting populaire à Gafsa, que si les symboles de la dictature accèdent au pouvoir, ce sera un mauvais présage pour la Tunisie et son peuple plongera dans la décadence après avoir été la fierté du monde entier.
S’il gagne la confiance du peuple, Marzouki promet de protéger la démocratie devenue le grand acquis de la révolution. Il a appelé à se mobiliser pour assurer l’observation des élections et pour empecher les symboles de la dictature d’hypothéquer la souveraineté du peuple.
Malgré le fait que la Troika n’a pas réalisé toutes les revendications du peuple et malgré ses erreurs, dont le manque de fermeté face à la corruption, il faut admettre que “nous n’avons pas volé, ni torturé, ni protégé le despotisme”, a indiqué Marzouki.
Evoquant la situation dans le gouvernorat de Gafsa, il a estimé que cette région était victime pendant une cinquantaine d’années d’une politique qu’il qualifie de quasi-colonialiste.
L’avenir de Gafsa est celui de la Tunisie, a-t-il affirmé. Si je serai élu président, je protègerai les libertés et les droits et je veillerai à assurer la stabilité grâce à un équilibre entre les pouvoirs et un gouvernement d’unité nationale, a soutenu Marzouki.
Ont assisté à ce meeting des observateurs internationaux de la mission de l’Union Européenne. Des sympathisants du mouvement Nidaa Tounes se sont rassemblés au centre-ville de Gafsa et ont scandé des slogans hostiles à Marzouki qui sillonnait les artères principales.
Un important dispositif sécuritaire a été déployé tout au long du circuit parcouru par Marzouki, a constaté la correspondante de l’Agence TAP.