Mustapha Ben Jaafar dit redouter l’accaparement de tous les pouvoirs par un seul parti

En déplacement, vendredi, à Sousse, pour sa campagne électorale, le candidat d’Ettakatol à la présidence, Mustapha Ben Jaafar, a dit redouter que le pays sombre dans les crises en cas d’élection d’un président qui divise les Tunisiens, ou d’accaparement de tous les pouvoirs par un seul parti, “surtout en l’absence des forces social-démocrates au prochain gouvernement”.

Dans une déclaration de presse faite lors d’une tournée dans la médina de Sousse, Ben Jaafar a assuré que s’il est élu président, il recourra au mécanisme d’initiative législative instituée par la nouvelle Constitution pour recadrer les orientations politiques, économiques et sociales générales du gouvernement, de même que les projets de loi qu’il estimerait “contraires aux choix du peuple”.

Parce qu’élu directement par le peuple, a-t-il ajouté, le prochain président de la République sera de fait le contrôleur de l’action du gouvernement, surtout en cas d’atteinte aux libertés et au pouvoir d’achat des couches sociales de condition modeste.

Ces propos montrent clairement que la présidence de l’ANC par M. Ben Jaafar n’était qu’une farce. Car, en lisant attentivement la nouvelle Constitution, est en mesure de savoir qu’il n’est plus possible d’un retour en arrière en Tunisie. Il s’agit don ni plu ni moins que des propos d’un futur perdant.