Le rapport synthétique publié, jeudi, par l’observatoire des élections législatives et présidentielle, relevant de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a révélé que les lacunes et les dépassements enregistrés lors des élections législatives n’ont pas un impact direct sur les résultats du scrutin, étant donné qu’ils n’ont concerné que quelques centres et bureaux de vote.
Le rapport a souligné la nécessité de lutter contre ce genre de dépassements qui portent atteinte à la transparence et à la crédibilité des élections, indiquant que les associations et les organisations chargées du contrôle des élections doivent renforcer le partenariat et la coordination entre pour couvrir le plus grand nombre de centres de vote dans toutes les circonscriptions électorales, notamment, en milieu rural.
La même source a ajouté que la majorité des rapports régionaux ont loué les efforts des forces de sécurité et de l’armée nationales dans la garantie des conditions de sécurité autour des centres de vote.
Le rapport a, en outre, évoqué les lacunes auxquelles l’instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) doit remédier dont, notamment, le faible niveau de formation des membres des centres et des bureaux de vote en ce qui concerne les procédures du scrutin, la non neutralité de certains membres ou encore les tentatives de certains d’influencer les personnes âgées et les analphabètes pour voter au profit de quelques listes.
Le même rapport a signalé des infractions et des dépassements enregistrés par des partis politiques autour et même à l’intérieur des centres de vote en essayant d’influencer les électeurs.
Ces partis ont aussi violé le silence électoral en scandant des slogans et en brandissant des affiches sur leurs partis, faisant remarquer que les forces de sécurité et certains électeurs ont lutté contre ce genre d’infractions.
Le rapport rappelle que la commission administrative de l’UGTT avait décidé de créer l’observatoire des élections pour sensibiliser à l’importance d’exercer le droit de vote et pour préserver la liberté de chacun loin des pressions qui peuvent porter atteinte à la crédibilité et à la transparence du scrutin.
L’observatoire compte aujourd’hui plusieurs bureaux régionaux gérés par deux syndicalistes indépendants, soit au total 267 membres et 24 coordinateurs régionaux.