Le candidat indépendant à l’élection présidentielle Mehrez Boussayène soutient que la plupart des médias, des télévisions en particulier, “poussent les électeurs au bipolarisme en les plaçant devant deux choix uniques, l’un plus amer que l’autre”. “Nous ne voulons pas d’un président issu d’un bipolarisme factice”, a-t-il dit.
“Les nidaïstes (les partisans de Nidaa Tounès: NDLR) parmi ceux qui font croire que les bases du Mouvement Ennahdha voteront pour Moncef Marzouki désirent fabriquer un adversaire simple à défaire par leur chef de file Béji Caïd- Essebsi”, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse tenue jeudi à son QG de campagne à El-Menzah. Pour Boussayène, “l’élection d’un président lié à un parti et de surcroît disposant du groupe parlementaire le plus important pourrait conduire à la monopolisation du pouvoir”.
Il a souligné la nécessité de faire en sorte que le président de la République soit “indépendant, neutre et consensuel, d’autant que la Constitution lui confère des compétences dans trois domaines qui doivent rester en dehors des querelles politiques”, à savoir la sécurité nationale, la défense et les affaires étrangères.
Par contre, le même candidat défend l’idée selon laquelle il doit y avoir deux grands pôles-partis au parlement, “afin de placer le pays sur la trajectoire des grandes démocraties dans le monde”. Pour autant, il s’est dit contre la formation d’un gouvernement d’unité nationale sur la base du contingentement partisan.
Boussayène a en outre plaidé pour “la discrimination positive” en termes de couverture médiatique au profit des candidats indépendants, appelant à leur donner des opportunités plus grandes de présenter leur programme électoral.