Le candidat du Front populaire à la présidentielle, Hamma Hammami, s’est enquis des préoccupations des journalistes et des professionnels du secteur en Tunisie lors d’une rencontre organisée mercredi à Tunis.
L’amélioration de la situation des journalistes et l’accélération de la réforme du secteur médiatique en tenant compte de tous les points organisationnels et juridiques ont été au coeur des préoccupations évoquées pendant la rencontre. Les journalistes présents au meeting ont réclamé la prise des mesures nécessaires pour garantir la liberté d’expression leur permettant d’exercer leur mission sans aucune intimidation.
Accompagné par le directeur de sa campagne présidentielle, Riadh Ben Fadhl, et du porte-parole de la campagne, Ahmed Seddik, le candidat Hamma Hammami a, dans ce contexte, souligné que la liberté de la presse et d’expression constituent les piliers de la liberté et de la démocratie.
« Je préfère de loin une presse libre et imparfaite qu’une presse crédible mais contrôlée », a-t-il soutenu, estimant que les défaillances peuvent être rattrapées. La liberté de la presse, a-t-il encore souligné, représente un des principaux points du programme du Front populaire (FP), relevant que le président de la République, tel que stipulé dans la nouvelle Constitution, est le garant de la liberté de la presse et d’expression.
Il est, également, le garant de l’indépendance de ce secteur qui, a-t-il dit, est stratégique et vital.
Hamma Hammami a fait savoir que, lors d’une rencontre avec certains directeurs d’entreprises de presse, tenue récemment, que le FP a proposé la mise en place de Conseils de rédaction élus au sein des établissements médiatiques qui fixeront les lignes éditoriales, loin des tiraillements politiques. Pour Hamma Hammami, la presse et les médias constituent « le deuxième pouvoir, si ce n’est le premier, de par le rôle qu’il ont joué depuis le déclenchement de la Révolution jusqu’à présent ». Il a souhaité voir les médias tunisiens devenir un pouvoir de contrôle efficace pour défendre la démocratie et des droits de l’Homme.
Le candidat à la présidentielle a, par ailleurs, appelé à l’institutionnalisation de la liberté de la presse en Tunisie, à la promulgation de lois garantissant les droits et devoirs des professionnels du secteur et à l’instauration d’une stratégie claire pour la mise à niveau du secteur, soulignant l’impératif à ce que la réforme soit apportée par les professionnels mêmes. Hamma Hammami s’est engagé à être un « fervent défenseur » des journalistes, des créateurs et des intellectuels.