Un nombre important d’habitants du Kef a organisé, jeudi, une marche imposante pour dénoncer l’attaque criminelle terroriste, mercredi, contre un bus militaire près de la localité de Nebeur, au cours de laquelle cinq militaires ont été tués et dix autres blessés.
Ce mouvement de protestation a été initié par la section régionale de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH) et l’Union régionale du travail du Kef, avec l’aide d’un grand nombre d’associations locales et régionales.
Des groupes de citoyens se sont rassemblés devant la morgue de l’hôpital régional du Kef pour assister au transport des dépouilles des quatre martyrs vers la caserne militaire de la ville, pour l’oraison funèbre, pour être remis, par la suite à leurs familles.
Le président de la section de la LTDH, Fadhel Bedhiafi, a condamné cette agression exécrable, la qualifiant de crime atroce et d’acte de couardise. De son côté, le secrétaire général de l’Union régionale du travail du Kef, Brahim Gasmi, a vilipendé l’attaque criminelle ayant visé des héros militaires”, tout en dénonçant “le silence du gouvernement et de la présidence provisoire de la République concernant les attaques terroristes ciblant en permanence les institutions sécuritaires et militaires”.
Des slogans contre le gouvernement et le mouvement Ennahdha ont été scandés, lors du sit-in observé devant le siège du gouvernorat, par les citoyens qui ont demandé l’amélioration des conditions de travail à l’hôpital régional du Kef qui manque de cadres médicaux et d’équipements nécessaires, selon un grand nombre de travailleurs dans cet établissement sanitaire.