Le ministère public a ordonné l’ouverture d’une enquête au sujet des menaces proférées à l’encontre de certains candidats à l’élection présidentielle à travers le réseau social « Facebook », a indiqué le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis Sofiene Selliti.
Dans une déclaration mercredi à l’agence TAP, Selliti a fait état d’informations parvenues au parquet selon lesquelles une publication incitant à la perturbation de l’ordre public figurait sur la page « les hommes de la révolution du Kram2 » gérée par Imed Dghig et comportant des menaces contre un des candidats à la présidentielle.
L’ancien chef de la ligue de protection de la révolution du Kram, Imed Dghij, a publié sur sa page Facebook ce qui suit : « la victoire de Béji Caid Essebsi à la présidentielle signifie un bain de sang ». La page « les hommes de la révolution du Kram2 » a lancé un avertissement :
« Ne vous imaginez pas un seul instant qu’on laissera les RCDistes nous gouverner de nouveau… Tunisien, Tunisienne en votant pour Caid Essebsi vous choisissez la dictature, la répression et l’injustice ».
En février 2014, Imed Dghij a été arrêté et poursuivi pour menaces et incitations à la violence contre des policiers et atteinte à autrui à travers les réseaux sociaux. Il a été condamné en mars dernier à 14 mois de prison ferme avant de voir sa peine réduite à 3 mois de prison ferme. Il a été remis en liberté en mai 2014.