Le candidat Abderrazek Kilani s’est engagé à restituer le prestige de l’Etat qui, a-t-il noté, s’est détérioré au cours des trois dernières années. Il s’agit, aussi pour ce prétendant à la magistrature suprême, de garantir les droits et libertés, préserver la dignité du Tunisien et donner de l’élan à la diplomatie économique.
Intervenant jeudi lors d’une conférence de presse à Tunis, il a souligné le besoin de doter les institutions militaire et sécuritaire des moyens logistiques nécessaires pour leur permettre de mener à bien leurs missions.
Ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, le candidat a insisté sur l’instauration d’une sécurité républicaine qui respecte les droits humains, affirmant sa ferme détermination à combattre toute forme de torture.
Pour le candidat, les gouvernements qui se sont succédé après la révolution, ne sont pas parvenus à répondre aux ambitions de la jeunesse tunisienne.
« La classe politique a trahi les espoirs du peuple en se laissant emporter par les tiraillements politiques, ce qui s’est traduit lors des dernières législatives par l’ampleur du vote sanction ». une fois élu, Kilani compte rétablir les relations avec la Syrie dans l’intérêt de la communauté tunisienne bloquée dans ce pays.
Le candidat indépendant a, en outre, fait savoir que son programme électoral (20 points), prévoit une réforme du système judiciaire et propose le rattachement de la police judiciaire qui relève actuellement du ministère de l’Intérieur, au ministère de la Justice.
Il a, par ailleurs, invité l’élite, les partis politiques et les composantes de la société civile à une trêve politique pour mieux se focaliser sur les préoccupations du citoyen et des régions démunies.