Des professeurs universitaires et de recherche scientifique ont observé, mercredi matin, un sit-in, devant les locaux de l’université de Sfax, à la suite de “l’agression violente subie sans motif d’un de leur collègues par deux agents de sécurité appartenant à la brigade de la police judiciaire de Sfax-sud”.
A ce propos, Mohamed Bahri, secrétaire général de la section universitaire de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a indiqué à la correspondante de l’agence TAP dans la région que ce mouvement de protestation intervient en guise de soutien à leur collègue face aux violences physiques et morales commises par les deux agents à qui il avait demandé à vérifier leur qualité.
Il vise, aussi, selon lui, à inciter les autorités concernées à veiller à ce que pareil incident ne se reproduise pas et à sanctionner les auteurs des violences.
Il a ajouté que “le ministère de l’Intérieur a été informé de l’incident et qu’une enquête a été ouverte sur cette question. De son côté, la victime Bassam Jarboui, maître de conférences à l’Institut supérieur des études commerciales de Sfax, a indiqué “qu’après avoir présenté sa carte d’identité nationale aux agents de l’ordre, il leur a demandé de présenter la preuve de leur qualité, surtout qu’ils ne portaient pas la tenue officielle, mais ces derniers l’ont violenté”.
Il a ajouté avoir “présenté à cet effet une plainte en justice, mardi, auprès du procureur de la République et qu’il tient à être réhabilité. Pour sa part, le bureau d’information et de communication du ministère de l’Intérieur a rendu public, mardi après-midi, un communiqué soulignant qu’à “la suite d’informations faisant état d’une plainte du professeur universitaire concerné ayant affirmé avoir été victime de violences verbale et physique, le responsable sécuritaire du district l’avait convoqué pour déposer une plainte administrative et judiciaire à cet effet, par l’intermédiaire du secrétaire général régional de l’UGTT de Sfax, ce qu’il n’a pas fait jusqu’à cette date” (mardi après-midi).
Le communiqué ajoute que le chef du district de la sécurité nationale de Sfax avait, de nouveau, appelé l’agressé, par l’intermédiaire de la section de l’UGTT de Sfax, pour présenter son témoignage, mais il ne l’avait pas fait, aussi.
Il a souligné que la direction du district de la sécurité nationale de Sfax a ouvert une enquête administrative, en attendant que le professeur universitaire se présente et apporte son témoignage.
Le sit-in a été marqué par la présence du secrétaire général de l’Union régionale du travail de Sfax, Hédi Ben Jemaa, le président de la section de Sfax sud de la Ligue de défense des droits de l’Homme, Brahim Ben Salah, et le président de l’université de Sfax, Rafik Bouaziz, qui ont dénoncé, dans des interventions, les violences subies par le professeur universitaire, soulignant que “pareilles pratiques font craindre le retour de l’Etat policier”, d’après eux.